Histoire:
Les six communes « mortes pour la France » (Beaumont-en-Verdunois, Bezonvaux, Cumières-le-Mort-Homme, Fleury-devant-Douaumont, Haumont-près-Samogneux et Louvemont-Côte-du-Poivre) ont été totalement dévastées après la bataille de Verdun en 1916 et ne furent jamais reconstruites, en raison de la présence trop importante de munitions non-explosées et de sols bouleversés et pollués. Elles ne possèdent aucun habitant.
Pour conserver leur mémoire, l'État, en 1919, lors des premières élections municipales organisées après la Grande guerre, a décidé de les doter d'un conseil municipal restreint.
Chacune est administrée par un maire et un conseil municipal de trois membres nommés par le préfet de la Meuse.
Ces maires sont principalement les garants de l'entité administrative. Chacun d'eux est « président de la commission municipale, maire de N ». Ils ont presque les mêmes attributions que leur collègues élus : ils portent une écharpe tricolore et tiennent leur registre d'état-civil, bloqué dans les six communes à « zéro habitant » depuis 1918. Leur domicile, de fait établi dans une autre commune, fait office de mairie.
Cependant, ils n'ont pas le statut de grand électeur et ne peuvent donc pas élire les sénateurs.
Sur chacune de ces communes « mortes pour la France » sont édifiés une « chapelle-abri » et un monument aux morts.